Je voudrais vous donner à lire un texte de Bernanos, ce texte ne peut parler que d'espérance, de celle dont nous avons tous besoin pour aller de l'avant, jour après jour, quoi qu'il (nous) en coûte, parce que vivre c'est ça aussi : affronter chaque jour qui passe, chaque difficulté petite ou grande qui se présente, chaque bonheur petit ou grand qui nous arrive y compris de ces bonheurs fugaces qui vous rendent heureux un moment, quelques heures, quelques jours ou même qui vous tiennent chaud toute une vie !
Voilà, je cesse mes bavardages et je laisse la parole à Bernanos et ce texte que j'aime tellement :
L'espérance - Conférence Rio de Janeiro -- 22 dec 1944 - essais et écrits de combats -- TII - Pléïade 1995 - Gallimard.
"Qui n'a pas vu la route, à l'aube entre deux rangées d'arbres, toute fraîche, toute vivante, ne sait pas ce que c'est que l'espérance. L'espérance est une détermination héroïque de l'âme, et sa plus haute forme est le désespoir surmonté. On croit qu'il est facile d'espérer. Mais n'espèrent que ceux qui ont eu le courage de désespérer des illusions et des mensonges où ils trouvaient une sécurité qu'ils prennent faussement pour de l'espérance. L'espérance est un risque à courir, c'est même le risque des risques. L'espérance est la plus grande et la plus difficile victoire qu'un homme puisse remporter sur son âme. On ne va jusqu'à l'espérance qu'à travers la vérité, au prix de grands efforts. Pour rencontrer l'espérance, il faut être allé au-delà du désespoir. Quand on va jusqu'au bout de la nuit, on rencontre une autre aurore".
fin de citation